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Monnaie Libre n°51 Le Bou’Sol monnaie locale

Monnaie Libre n°51 Le Bou’Sol monnaie locale

Dans cet épisode Monnaie Libre reçoit Joackim Lebrun, présent à Béthune 2014, membre d’une association, l’APES Nord Pas-de-Calais, qui a développé plusieurs monnaies locales, dont le Bou’Sol, monnaie locale du Boulonnais, fondée sur le projet national du SOL.

On pourra réécouter sur le même sujet Monnaie Libre n°25 avec Frédéric Bosqué où l’on avait abordé le sujet du SOL violette.

Joackim revient sur son parcours qui l’a amené à s’intéresser à l’outil monétaire, et sur les définitions et conditions spécifiques qui déterminent le code d’une monnaie locale particulière telle qu’expérimentée par le projet SOL. En fin d’émission on en viendra à discuter d’une perspective plus large des codes monétaires pour voir comment on peut aborder les systèmes de monnaie-dette, le système de monnaie limitée tel que le bitcoin, ainsi bien entendu que la possibilité d’une monnaie libre.

APES
APES
  • Pause musicale « Breathe » cc-by-sa Tryad
  • Générique GNUArt « no more dreams » de nighter

1 commentaire

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Pierro

Pour juger une monnaie, je me pose toujours 3 questions simples:

I. Qui créé la monnaie?

Dans ce cas il s’agit d’une banque de change, il n’y a pas de création interne à la zone monétaire. (questions annexes: qu’est véritablement cette banque, quels sont ses statuts, quels contrôles, ses comptes…)

II. Sur quel(s) critère(s) la monnaie est créée?

Ici c’est le bon vouloir des apporteurs d’une « devise étrangère » au système monétaire: l’Euro.

III. Qui bénéficie le plus de cette nouvelle monnaie?

Est-ce les commerçants? Certes ils bénéficient de l’ensemble des flux mais ils y perdent au change, alors non. Ceux qui profitent le plus de la nouvelle monnaie ce sont les « consommateurs », et plus particulièrement ceux qui disposent le plus de cette devise étrangère, autrement dit: les plus riches en Euros. Parce qu’on ne peut pas changer ce qu’on ne possède pas!

En résumé: c’est une « monnaie » créée par une banque de change, en fonction des fluctuations du change, et au profit des plus riches.

Cela me suffit pour déduire au moins deux choses:

1. Il n’est jamais question de l’humain dans les réponses, de chaque membre à poids égal. Et cela malgré les beaux discours.

2. Ce n’est pas une monnaie, c’est un produit financier! Et il ressemble étrangement au « piège à devises », désormais vendu comme solution de financement à des collectivités et présenté comme « monnaie locale ».

D’ailleurs, à part dans celui d’un banquier d’affaires, je ne vois pas dans quel esprit une telle chose peut germer. Peut-on vraiment y parvenir à partir d’un raisonnement logique et sincère sur les échanges entre les êtres humains?

Ce qui m’amène à une autre interrogation: comment Joackim en est-il arrivé-là? Car lui me semble être intelligent et parfaitement sincère dans sa démarche. Paradoxe.

Estimer les effets d’un système monétaire sur une communauté humaine est un exercice auquel je m’essaie en toute indépendance. Et dans ce cas, j’ai bien peur que l’issue ne soit que trop facile à imaginer… À suivre.

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